28 juillet 2008
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Quand il touche enfin le fond, il agite la boue, il heurte les objets qui reposaient oubliés, certains desquels sont mainte nant déterrés, d’autres eux-mêmes recouverts de sable. D’innombrables évènements, ou de mico évènements, se succèdent dans un temps extrêmement bref. Même si on avait du temps, et l’envie pour le faire, on ne pourrait pas les enregistrer tous sans omissions.
Il en est de même avec un mot, jeté au hasard dans un esprit. Il provoque une série infinie de réactions en chaîne, mêlant dans sa chute des sons et des images, des anlogies et des souvenirs, des sens et des songes, dans un mouvement qui concerne l’expérience et la mémoire, la fantaisie et l’inconscient, dans un mouvement qui est complexifié par le fait que notre propre esprit n’assiste pas passivement à la représentation, mais il intervient continuellement, pour accepter et repousser, relier et censurer, construire et détruire. »
Gianni Rodari
Gianni Rodari