avec Mathieu Coquet (les photos du projet seront mises sur le site prochainement)


Photos du site

            La topographie d’Hermance : un relief particulier dont toutes les eaux de ruissellement s’écoulent en direction du lac situé en point bas.

Le projet est principalement basé sur ce concept : Hermance, village médiéval garde des marques de son passé par les palimpsestes architecturaux mais surtout il s’ancre dans le temps par les eaux de ruissellement qui creusent au fur et à mesure des sillons dans le sol. Ces eaux sont canalisées jusqu’à la limite du front bâti puis sont laissées à leur libre cheminement. Elles suivent naturellement la topographie, sont absorbées par le végétal et sont récoltées dans des bassins circulaires lors de trop plein ou quand les arbres ne peuvent pas tout récolter. Des ouvertures dans le mur, comme celle déjà présente sur la place, permettent à ces fils d’eau de retourner au lac. Ainsi, le cycle peut recommencer…

            Le mail et la place restent en contact par l’insertion de trois gros platanes, deux arbres de plus petit diamètre sont supprimés. Les limites se forment alors d’elles-mêmes. Elles sont des lignes imaginaires que dessine notre œil entre le mail et la place puisque le revêtement de sol est le même : un béton désactivé clair avec des incrustations de quartz ou de verre pilé pour rappeler les scintillements du lac. Le béton, encore frais, permettra alors de créer les  différents ruissellements. Les limites avec les rues se feront grâce à la différence de revêtements au sol, la naissance des fils d’eau, l’arrêt des caniveaux existants.

            Un couvert végétalisé est installé en continuité des trois platanes. Il est situé en terrasse et en début de promontoir e. Il contribue à cadrer la vue et participe à la végétalisation minimaliste de la place. Le couvert végétalisé a l’avantage de créer de l’ombre en été sans pour autant créer une plaque sombre. Lors des précipitations, on peut se réfugier quelques temps dessous, et si par malchance on se retrouve face à un déluge, le mieux est de rentrer chez soi ! Et si on compte parmi les éléments, on pourra trouver refuge au café ou sous l’avancée que l’on trouve dans la rue du……………..

Un Tilleul plus vigoureux est recentré sur cette « Place du Tilleul », inscrit dans la mémoire collective du  village. (L’actuel est alors supprimé.)

            Une plate-forme, située en point bas du perré de la place et au ras de l’eau, permet une approche directe avec l’eau. Il permet un autre point de vue sur le soleil qui se couche derrière le jura… Avis aux amoureux ou aux personnes s’émerveillant d’un très beau coucher de soleil !

Cette plate-forme est constituée de caillebotis comme la terrasse du café, le couvert, et les pieds du tilleul, des petit s platanes et des trois autres de la place. Il symbolise le passage de l’eau dessous ou son absorption (ou infiltration).

            La terrasse du café se voit seulement traitée en caillebotis et légèrement surélevée pour créer une sorte « d’éloignement » entre les activités du café et celles du mail et de la place. Une surcharge en végétaux est inutile par manque de place et surtout elle ne met pas en valeur le passage sous l’arche de ce café.

            En alignement avec les platanes le long du lac, il est crée une alternance de gazon et de caillebotis. Le gazon permet pique-nique et contact avec le végétal. Le caillebotis permet l’installation de mobilier. L’ambiance sous les arbres est particulière, ils forment des couverts naturels. Ces surfaces délimitées réunissent en petits groupes conviviaux ou invitent à la solitude. Ils créent des « bulles » d’intimité. On est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur.

            Le mobilier est installé sous le couvert, sur la plate-forme et sous les platanes. Ce mobilier se veut ludique et mobile. Des chaises qui se rejoignent ou se séparent. Des bancs qui permettent plusieurs points de vue…